Bientôt déjà hier, L’écoulement du temps

Le Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée et la Galerie Le Lieu ont sélectionné dans la collection du Musée quatre artistes dont les oeuvres abordent l’écoulement du temps : un artiste franco-polonais et trois artistes japonais. Roman Opalka fut très tôt reconnu pour ses qualités de graveur avant de se consacrer à la peinture et il emploiera aussi la photographie de manière chronique pour servir un protocole qui vise à inscrire la trace d’un temps irréversible.
Ce sont donc ses autoportraits photographiques, réalisés entre 1972 et 2009 après chaque séance de peinture qui sont présentés ici. Avec les artistes japonais, l’exposition semble nous réorienter vers la gravure, mais sa frontière avec la photographie s’avère décidément ténue. Tetsuya Noda livre les extraits de ce qui semble être un journal photographique, Susumu Endo met en scène des objets du quotidien dans différents espaces-temps quand Takesada Matsutani conserve sur des estampes les traces de ses installations éphémères d’entre 1964 et 1989, rappelant à son tour le caractère précaire de leur matérialité.